Il n’est pas réellement naturel dans notre pensée que de faire un pont entre le bonheur et le service rendu à autrui ! En règle générale, lorsque nous pensons au bonheur de nos enfants, nous essayons de discerner quel cadeau leur offrir à leurs anniversaires, nous mettons une stratégie en place pour leur éviter les frustrations ou encore, nous tentons de les rejoindre dans leur difficulté et nous essayons d’abaisser les seuils de leurs obstacles.
De manière intentionnelle et engagée, nous les conduisons à leurs activités et hobbies favoris qui leurs procurent du plaisir.
Ces quelques lignes pour retourner l’échelle des valeurs et citer une étude scientifique de l’année 2017, soit relativement contemporaine, qui apporte une conclusion autant particulière qu’efficace : être généreux et servir, rend heureux !
Une étude scientifique aussi sérieuse qu’étendue arrive à la conclusion révolutionnaire suivante : la générosité et le don de soi rend heureux. Révolutionnaire et à appliquer de manière pertinente dans nos familles dans une société très égo-centrée.
En effet, une enquête menée dans plus de 130 pays, avec une moyenne de plus de 1300 personnes par pays a identifié un pont thématique direct entre le don, la générosité et le bien-être dans pas moins de 122 pays.
Le lien direct entre générosité et bonheur existe aussi au niveau neuronal dans l’interaction entre deux régions du cerveau. Philippe Tobler, Université de Zürich
Le précepte qui dit qu’il y a plus de bonheur à donner qu’à recevoir s’avère donc scientifiquement correct.
Il y a bien sûr plusieurs facteurs et démarches possibles pour rendre nos enfants heureux. Si l’on considère cependant l’étude scientifique citée, force est de constater que les parents d’aujourd’hui seraient bien inspirés, s’ils désirent le bonheur de leurs enfants, de les conduire dans des temps de service.
Pour aller plus loin :
Vaincre les obstacles
La vie hyperactive d’aujourd’hui n’est pas aidante dans ce domaine. Car servir, être généreux ou encore être disponible pour autrui demande du temps. Par conviction, il faut dégager du temps pour servir.
L’unité du couple dans cette démarche (notamment pour le service à l’intérieur de la maisonnée, adapté à l’âge des enfants) doit également être trouvée et communiquée.
Un autre obstacle peut être représenté par un contexte d’exigences élevé pour nos enfants. La vie quotidienne, les hobbies, les 
connexions internet, les devoirs sont autant d’aspirateurs à temps et à énergie.
La gratuité, tellement rare de nos jours mais dans l’essence même du service, gagnerait à retrouver sa valeur dans notre société.
Des idées concrètes
En lieu et place d’un projet de vacances centré sur les besoins de la famille, un projet de service pourrait-il être un lieu de ressourcement et de bonheur pour notre famille ?
Un pas concret de nettoyage d’un bout de rivière, celle qui coule près de chez nous, aurait pour conséquence d’un bonheur à sortir les deux sacs de 110L de détritus si présents dans nos cours d’eau.
Imaginer, organiser, réaliser et partager une action cadeau-service pour notre quartier pourrait également représenter un bonheur ponctuel et très local. Pour les gens de notre quartier et pour nous-mêmes.
Imaginons que l’étude scientifique et les conclusions récentes autour du thème de la générosité et du service s’avère exact, imaginons encore que les parents ont très à cœur le bonheur de leurs enfants et des générations futures : alors apprenons-leur à servir !
Vous avez envie d’en discuter plus concrètement ? N’hésitez pas à me contacter !
Sources :
Cerveau & Psycho : https://www.cerveauetpsycho.fr/sd/neurobiologie/pourquoi-etre-genereux-rend-heureux-12636.php
Le Temps 1 juillet 2017 : https://www.letemps.ch/sciences/generosite-rend-plus-heureux
