Lorsque notre premier enfant vient au monde, une nouvelle aventure démarre, et une nouvelle identité se développe en nous, celle de parent. Cette identité se construit petit à petit : allaitement, le sommeil de bébé, le temps qu’il passe dans nos bras, notre communication avec lui.elle.

Cette identité va  également être influencée par notre vécu familial en tant qu’enfant, et les phrases que nous nous sommes peut-être murmurées à nous-mêmes : ” Je ne serais jamais comme elle/lui, ou je ne ferai jamais comme ça ! ” Ou peut-être avons-nous eu de bons exemples que nous espérons reproduire. Avec notre conjoint nous comparons nos expériences et cherchons à nous ajuster. A ceci s’ajoute ce que les réseaux sociaux nous disent, nos amis, nos parents, etc.

Pour certains parents, leur identité de parent se développe paisiblement et harmonieusement alors que pour d’autres, c’est une longue histoire.

J’en ai fait l’expérience, et j’ai traversé une phase difficile, où je ne me sentais pas être une bonne maman. Il me semblait que tous les principes éducatifs que je tentais de mettre en place avec notre enfant ne fonctionnaient pas. C’était désespérant! Et lorsque je prenais mon courage à deux mains pour en parler autour de moi, le retour n’était pas forcément encourageant, je ne me sentais souvent pas comprise, et surtout je recevais, encore une fois, un énième conseil à mettre en pratique. Honnêtement, je n’en  pouvais plus des conseils! Dans notre couple ce n’était pas tout simple non plus.

J’ai fait mon chemin

Petit à petit j’ai compris que je devais retrouver une saine estime de moi, pour, en tant que Maman, arriver à voir à nouveau le positif et non le négatif, me dégager de certaines relations qui étaient trop négatives autour de moi, croire que lorsque mon mari me disait que je faisais bien, il avait raison, et surtout retrouver une parentalité plus paisible.

En tant que coach familiale, je rencontre des parents qui se trouvent dans cette tempête : des remises en question profonde, et un sentiment, tout aussi profond, de n’être pas un bon parent, ou d’avoir carrément échoué en tant que parent. C’est une souffrance réelle pour plusieurs.

Ce qui m’a permit de sortir de cette spirale de négativité, c’est oser prendre mon courage à deux mains pour prendre soin de moi, consulter une psychologue, creuser de fausse croyances concernant cette identité parentale notamment, et retrouver une saine estime de moi.

Ce cheminement a pris du temps, et tu le retrouveras décrit en plus de détail dans ce livre qui vient de paraître: “Parents d’enfants avec un TDAH, concrètement que faire, 30 clés pour garder le cap”, aux éditions TomPousse.

Il est si difficile d’être satisfait de soi en tant que parent à l’ère où nous devons être des parents parfaits pour des enfants parfaits. Seulement, nous vivons dans un monde d’apparences, où il est temps que la réalité refasse surface: il n’y a pas de parents parfaits, ni d’enfants parfaits. Chaque famille traverse des crises, et chaque parent fait des erreurs, mais est-ce une raison de douter de notre valeur en tant que parent?

Quelqu’un a dit : “Arrêtons de constamment faire le bilan de notre parentalité! Je ferai le bilan avec mon épouse quand mon enfant aura 18 ans et d’ici là, on avance, on traverse les crises et les moments de joie, on se donne le meilleur de nous-mêmes et on évite de se rajouter de la pression.” J’ai trouvé qu’il avait raison.

Un des pièges dans lequel j’étais tombée à l’époque, c’est que chaque évènement négatif était pour moi une confirmation que je n’étais pas une bonne maman. Curieusement, les évènements positifs n’avaient pas la même capacité de m’encourager… Bref, Nous allons tous traverser des crises, des confrontations, nos enfants ne nous obéirons pas tous les jours à la lettre, et c‘est ok.

J’ai pu apprendre à ne plus culpabiliser au moindre faux pas, et aller me coucher en paix le soir, car je suis une bonne maman pour mes enfants.

Quelques astuces qui me permettent de me coucher ce soir en paix:

  • Croire que le postulat de départ c’est que je suis une bonne maman, et non l’inverse
  • Une bonne maman a le droit de faire des erreurs, et d’apprendre de ses erreurs
  • Je ne suis ni moins bonne, ni meilleure que les autres, je suis simplement la maman de mes enfants
  • Au final, c’est à moi/ à nous de décider de quelle manière nous voulons vivre notre couple et notre famille et nous donner les moyens d’atteindre nos objectifs.
  • Dans notre famille, l’un de nos objectifs est que nos enfants développent leur estime d’eux mêmes, soient “bien dans leur baskets”.
  • Et lorsque je m’endors, je choisis consciemment de me remémorer les moments positifs et de ne pas garder le focus sur le négatif. Je peux également choisir de dire merci pour ces moments. La gratitude est une antidote excellente à la frustration.

Alors ce soir, tu te couches en paix?