Il pleut, il mouille, c’est la fête à la grenouille.

Voilà l’esprit dans lequel j’écris cet article. Autant l’été, être dehors est une évidence, autant l’automne ou l’hiver, c’est plus difficile et pourtant…. Quelles richesses, quels trésors, quelles découvertes….

Il y a quelques temps, j’ai lu un article sur l’appel à la nature (l’Ecole des Parents – Fédération des Ecoles des parents et des Educateurs, France – n°640). Vous sentez-vous appelé par cette nature ?

L’obsession des normes de sécurité, de normes d’hygiène peut amener le parent, qui emmène son enfant en forêt, à avoir une image de «mauvais parent» si son enfant s’égratigne, s’il se salit, s’il se fait mordre par une tique,…

Dans cet article, F. Taddei (président du centre de recherches interdisciplinaires et auteur d’un livre sur l’éducation du futur) dénonce la valorisation de l’esprit au détriment du corps : «Depuis Descartes, nous transmettons aux enfants l’idée que l’esprit humain est supérieur à la nature. Nous les encourageons ainsi à dénier leur statut d’être vivant et à se couper de leurs émotions». Tout cela complique la tâche des parents et des éducateurs à inverser cette tendance.

Nous pouvons nous inspirer de J.-J Rousseau et C. Freinet

natureIls disent que la nature constitue un environnement idéal pour APPRENDRE. Sylvain Wagnon (historien de l’éducation et spécialiste des pédagogies alternatives) dit «l’enfant y dispose de possibilités infinies de manipulation et d’expériences, ce qui nourrit sa motivation, sa concentration et lui permet de devenir acteur de ses apprentissages». Et tout de suite, j’ai des images d’enfant (de moi certainement aussi) qui lance des cailloux dans l’eau, qui trouve un bâton, empile des feuilles, court autour des arbres, construit une cabane, … que d’expérimentations scientifiques, logiques, les 5 sens en éveil et surtout que de PLAISIR.

Dominique Cottereau (docteure en sciences de l’éducation et coordinatrice du Réseau d’éducation à l’environnement en Bretagne) relate «quand on analyse l’histoire de vie des personnes qui ont une sensibilité à l’environnement, on s’aperçoit qu’elles ont toutes des souvenirs intenses de pleine nature. Elles ont grimpé aux arbres, couru dans les prairies, joué avec les insectes.» « Les enfants comprennent qu’ils sont partie intégrante du vivant et que les liens qu’ils entretiennent avec la nature constituent une part de leur identité. Le respect surgit alors spontanément : je ne peux pas abîmer la nature sinon je m’abîme moi-même.» Nous semons de petites graines pour de futurs éco-citoyens !

Des études montrent, selon Alix Cosquer (chercheuse en psychologie environnementale / psychologie de la conservation, docteure en biologie de la conservation du Muséum national d’histoire naturelle à Montpellier) «qu’à partir d’une heure et demi d’exposition à la nature par semaine, les effets positifs sont durables sur la santé, notamment en termes de bien-être».

Mes expériences, en tant que maman et en tant qu’éducatrice, sont unanimes sur la qualité de coopération entre les enfants à l’extérieur. Ils jouent, construisent, élaborent des stratégies, et surtout il y a beaucoup moins de conflits (si, si!).  Il y a largement assez de cailloux, de bâtons pour éviter les jalousies. Quoi de mieux qu’une balade en forêt pour se dépenser et se ressourcer ?

Alors, lançons-nous le challenge et sortons ! jeu extérieur

Etape 1 : S’équiper avec des habits adaptés, qui ne «craignent» pas, qui se lavent facilement.

Etape 2 : Planifier une sortie. Anticiper sur un calendrier familial, la balade prévue. Choisir ensemble la destination (le parc au coin de la rue est un bon début).

Etape 3 : Répéter les expériences en les élargissant au fur et à mesure (un parc, un sentier d’interprétation, des chemins, une forêt, …)

Etape 4 : Ramener nos trésors ou pas, être fiers d’avoir réussi notre challenge mais…

Gardons en tête qu’aller dehors doit rester un plaisir pour chaque membre de la famille. Cela doit rester un moyen de diversifier la palettes d’expériences familiales et ne doit pas obéir à une injonction. Et surtout, si nous ne sortons pas ce week-end, «c’est pas grave» (Camille, 2 ans).

Notre équipe de coach propose des coaching en mouvement : s’évader en travaillant. Partir marcher en pleine nature, changer d’environnement permet de se ressourcer à la fois le corps et l’esprit… La marche coachée apporte une énergie positive, des solutions émergent !

N’hésitez pas à contacter un coach près de chez vous !

«La vie ce n’est pas d’attendre que les orages passent, c’est d’apprendre à danser sous la pluie» Sénèque